Les premières traces du polo dans l’histoire datent de l’époque de l’empereur de Perse Darius I er (550-486 av. J.C.), Le polo permettait alors d’entraîner la cavalerie militaire et était un jeu sportif pour la cour.
Le polo s’est ensuite répandu en Inde, Chine, Japon, Egypte, et dans l’Empire Byzantin. A cette époque, et encore aujourd’hui dans certaines tribus au Nord de l’Inde, les terrains étaient plus longs et plus étroits.
Le site historique le plus important dans le monde du polo occupe la place centrale de Isfahan, la nouvelle capitale de la Perse du XVI ème siècle, sous le règne de Shah Abbas.
Le terrain mesure 460 m de long et 100 de large, les buts dont il reste encore des piliers font 8 m de large, un palais de 7 étages, toujours sur pied, permettait à la cour d’assister aux matchs.
Un écrit du X ème siècle raconte comment l’empereur chinois T’sai Tsu fit décapiter tous les joueurs d’un match de polo après qu’un membre de la famille impériale se soit tué.
Au XV ème siècle, l’empereur Babur Akbar a répandu la pratique du polo à travers l’Inde, Ghengis Khan et Tambourlaine faisaient jouer leurs cavaleries avec la tête de leurs ennemis.
Le polo de cour a disparu lorsque les grands empires de l’Est se sont effondrés aux XVII et XVIII ème siècles, seules quelques tribus s’étendant de l’Afghanistan au Tibet ont continué à pratiquer ce sport.
Dans la deuxième moitié du XIX ème siècle, les Anglais occupant l’Inde ont adopté le polo venant de l’Est (tribus Manipuri), le mot polo vient de cette époque, pulu est le mot tibétain pour la racine de willow de laquelle étaient faites les balles. En 1859, Joseph Sherer et le capitaine Robert Stewart ont fondé le Calchar Polo Club; 2 ans plus tard, le polo est arrivé à Calcuta où existe toujours un club de cette époque, le plus vieux du monde. Des tribus du Pakistan continuent de pratiquer le polo ancestral et ceci à tous les niveaux de la société. A la fin du XIX ème siècle, le polo a été répandu dans l’empire britannique et les règles ont été établies, reflétant les codes sportifs et militaires de l’époque.
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Règles du jeu
Terrain : 275 m de long, 145 m de large. De chaque côté un but de 7,5 m de large.
2 équipes de 4 joueurs (plus un remplaçant), les joueurs ont des handicap de –2 à + 10.
Les joueurs ont des maillets, munis de dragonnes, longs de 130 cm avec une “tête” (en marteau) de 25 cm, ils ont, ainsi que les chevaux de nombreuses protections.
L’objectif est de marquer le plus de buts possibles en frappant une balle (en bois ou en resine synthétique de 8,5 cm de diameter) à l’aide de son maillet.
Les joueurs portent des numéros de 1 à 4 (5 pour le remplaçant).
Le numéro 1 est l’attaquant, il surveille le numero 4 de l’autre équipe.
Le numéro 2 est milieu offensif, il surveille le numero 3 de l’autre équipe.
Le numéro 3 est le meilleur joueur, il lance les attaques et surveille le numero 2 de l’autre équipe.
Le numéro 4 est le defenseur, spécialiste des coups en arrière et des longs coups en avant.
Les parties sont divisées en 4 à 8 chukkas (chukkers) de 7 min. (decisions des organisateurs), séparés de pauses de 3 min. Une pause de 5 min est accordée au quatrième chukka pour les parties de plus de 6 chukkas.
Les équipes changent de côté après chaque but. Un ou deux arbitres vérifient le respect des règles, des “juges de touche” (banderilleros) se trouvent derrière les buts et indiquent les buts et sorties de terrain.
La faute principale est de couper la trajectoire de la balle devant un joueur qui la suit, c’est dangereux (nombreux accident) et donne droit à un penalty pour l’équipe adverse à une distance plus ou moins grande du but selon le lieu de la faute et sa gravité.
En cas d’égalité en fin de partie, un dernier chukka est démaré avec le principe de la mort subite : le premier qui marque remporte la partie.